Prix Charles Peter W. Warren du meilleur article sur l’histoire de la médecine: Lauréats

2021

Dre Barbara Marzario

La Dre Barbara Marzario est résidente en dermatologie à l’Université d’Ottawa.Elle est lauréate du Prix Charles Peter W. Warren du meilleur article sur l’histoire de la médecine de 2021 pour son article intitulé «Visual Representations of Dermatology Classification Schemes and their Enduring Relevance to the Training of Canadian Dermatology Residents». Elle est titulaire d’un baccalauréat avec spécialisation en biologie humaine et d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Toronto. Ce projet, qui combine ses intérêts pédagogiques et professionnels, explore les liens entre la botanique et la dermatologie, les représentations visuelles des échelles de classification, et la formation moderne en dermatologie.

2020

Dre Jasmine Mah

La Dre Jasmine Mah est résidente à l’Université Dalhousie. Elle est lauréate du Prix Charles Peter W. Warren du meilleur article sur l’histoire de la médecine de 2020 pour son article intitulé A Short History of Long Term Care in Nova Scotia. qui porte sur les soins de longue durée en Nouvelle-Écosse, de leur création jusqu’au modèle en vigueur aujourd’hui. Elle y présente un aperçu des enjeux auxquels la population vieillissante de la Nouvelle-Écosse est actuellement confrontée, et elle propose des solutions pour y remédier.

Résidente en psychiatrie à l’Université de la Colombie-Britannique, la Dre Hannah Burton a obtenu une mention d’honneur pour le Prix Charles Peter W. Warren du meilleur article sur l’histoire de la médecine de 2020. Le Comité consultatif sur l'histoire et le patrimoine du Collège royal a beaucoup apprécié son article intitulé The Introduction and Influence of Shock Therapies in Canadian Psychiatry.

2019

Dr Roy Kazan

Article primé : “The Evolution of Surgical Simulation: The Current State and Future Avenues for Plastic Surgery Education.” Le Dr Kazan était l’auteur principal de cet article, publié dans Plastic and Reconstructive Surgery (en février 2017).

Le Dr Kazan est un résident en chirurgie plastique reconstructive à l’Université McGill. Il a effectué ses études doctorales en chirurgie expérimentale à l’Hôpital général de Montréal. Durant cette période, il a obtenu la bourse de l’Aesthetic Surgery Education and Research Foundation. Il a également reçu un prix des Instituts de recherche en santé du Canada. Ses recherches ont mené à la création du premier simulateur d’augmentation mammaire, sous la supervision du Dr Mirko Gilardino et du Dr Thomas Hemmerling. Le Dr Kazan a présenté ses travaux à l’American Society of Plastic Surgeons et à la Société canadienne des chirurgiens plasticiens. Ses objectifs à long terme sont d’exercer dans un hôpital universitaire et d’y faire carrière en recherche.

2018

Dre Malika Ladha

La Dre Malika Ladha, résidente en dermatologie à l’Université de Calgary, est la lauréate du Prix Charles Peter W. Warren du meilleur article sur l’histoire de la médecine de 2018, pour son article, Pioneers in the Development of Canadian Plastic Surgery as a Specialty and Field of Education: Fulton Risdon, Stuart Gordon and Alfred Farmer.

La Dre Ladha prépare actuellement son article afin qu’il soit publié. Nous lui souhaitons beaucoup de succès!

2017

Dr Alexander Dyck

Article primé : "Patients, Politics and Psychiatric Classification at Weyburn Mental Hospital: 1921-1948." [link to PDF of paper – en anglais seulement]

Le Dr Dyck est résident en psychiatrie à l’Université de l’Alberta. Il a reçu une bourse d’études Hannah de l’Associated Medical Services pour travailler avec l’historienne Erika Dyck alors qu’il fréquentait l’école de médecine de l’Université de la Saskatchewan. Il a présenté son projet à la Société canadienne d'histoire de la médecine et à l’Alberta Psychiatric Association. Étudiant en médecine, il est cofondateur de la Health Innovation & Public Policy Initiative (HIPPI), qui tient une conférence annuelle sur l’avenir des soins de santé au Canada. Originaire de Regina, en Saskatchewan, Alexander est titulaire d’un baccalauréat en musique spécialisé en piano de l’école de musique Schulich de l’Université McGill.

2016

Dre Sarah Levitt

Article primé : Separate, but equal? An examination of physician identities in the era of competency-based medical education

La Dre Sarah Levitt est résidente en psychiatrie à l’Université de Toronto. Lauréate de la Bourse de recherche Peter Warren en 2016, elle a utilisé ces fonds pour entreprendre un projet de recherche à l’aide des archives et de la collection sur l’histoire de la médecine du Collège royal. L’article Separate, but equal? An examination of physician identities in the era of competency-based medical education donne suite à ses travaux. Dans cette brève entrevue, elle nous parle de son article et de la recherche qu’elle a menée.

Entrevue du Collège royal avec la Dre Sarah Levitt, lauréate du Prix Peter Warren du meilleur article sur l’histoire de la médecine, 2016

Collège royal : Pouvez-vous décrire brièvement votre article? Quelle était la question de recherche?

Sarah Levitt : Mon article rend compte des concepts pédagogiques formulés au sujet de la « compétence » en formation médicale au Canada au cours du siècle dernier. Mon but est de mieux comprendre l’importance « du médecin » dans la société, en posant la question suivante : « Comment les idées et l’exercice de la « compétence » en formation médicale ont‑elles influencé l’identité des médecins »? J’ai surtout voulu savoir comment l’engagement passé et actuel envers la « compétence » a façonné les rôles scientifiques et sociaux des médecins.

Dans l’article, j’affirme que même si les éducateurs médicaux ont reconnu l’importance de l’identité des médecins (et des compétences sous-jacentes) en tant qu’acteurs sociaux, il leur a été difficile de créer des outils adéquats pour mesurer ces compétences (qualités). On était déjà conscient de la dichotomie entre le « médecin en tant que scientifique » et le « médecin en tant qu’acteur social », car le concept de la compétence avait été abordé dans les discussions sur la formation médicale dans les années 1960. Je montre comment les notions de compétence, grâce à la création de CanMEDS et à des méthodes d’évaluation novatrices, ont favorisé une vision plus globale de l’identité des médecins. J’y suis parvenue en partie dans ce projet.

Collège royal : Pourquoi vous êtes-vous intéressée à ce sujet?

Sarah Levitt : En tant que résidente et étudiante en médecine, je m’intéresse depuis longtemps au concept des rôles CanMEDS. L’évolution constante de CanMEDS offre une perspective unique sur la façon dont l’identité des médecins est façonnée par le contexte culturel et social; les rôles illustrent les attentes de la société canadienne envers les médecins à un moment précis. La notion d’activités et de qualités essentielles des médecins devient de plus en plus ancrée dans la culture médicale canadienne de nos jours, compte tenu de la transition vers l’approche par compétences en formation médicale. Cette bourse m’a permis d’étudier le discours au fil des ans entourant la compétence en formation médicale au Canada.

Collège royal : Comment les archives du Collège royal ont-elles facilité votre projet de recherche? Quelles ressources avez-vous trouvées?

Sarah Levitt : Elles m’ont fourni énormément de matière première pour mes travaux. On y trouve une foule de documents sur les discussions entourant la formation médicale au Canada. C’est une ressource précieuse pour les historiens qui s’intéressent à ce domaine! Peter Smith, adjoint en gestion de l’information au Collège royal, connaissait très bien les documents disponibles. Grâce à lui, j’ai pu trouver des procès-verbaux de réunions, des documents de conférence et des articles de revues d’archives qui m’ont permis d’en savoir un peu plus sur la perception de la « compétence » et les discussions menées à ce sujet par les éducateurs médicaux tout au long du XXe siècle.

Collège royal : Quelles autres sources d’information avez-vous utilisées?

Sarah Levitt : Mon article rend compte des discussions menées à ce jour au sujet de la « compétence ». J’ai consulté des revues consacrées à l’éducation médicale, des anthologies et des manuels, ainsi que des documents publiés dans d’autres pays (Europe et États-Unis). Comme CanMEDS est un concept canadien, j’ai trouvé utile de comparer les discussions axées sur la compétence au niveau international. En consultant ces sources d’information, j’ai tenté de saisir les nuances dans les échanges intervenus au Canada au sujet de la « compétence ».

Collège royal : Encourageriez-vous d’autres personnes à mener un projet sur l’histoire de la médecine? Pourquoi?

Sarah Levitt : Étudier l’histoire de la médecine a enrichi ma pratique médicale. L’histoire m’aide à comprendre pourquoi mes collègues et moi exerçons nos activités cliniques de cette manière. Je peux envisager la pratique actuelle d’une façon à la fois plus critique et constructive afin de fournir constamment de meilleurs soins à mes patients. Mes activités sur l’histoire de la médecine me permettent également d’être plus à l’aise face à l’ambiguïté que comporte la pratique médicale quotidienne. La médecine clinique peut souvent sembler dogmatique et incompatible avec les défis quotidiens liés aux soins aux patients. Les connaissances que j’ai acquises grâce à l’histoire de la médecine me permettent de mieux comprendre comment certains principes ont changé au fil du temps (p. ex., il n’y a pas si longtemps, on considérait qu’il était ridicule de se laver les mains!); je vois donc sous un autre angle certains aspects de la pratique médicale qui peuvent sembler rigides. Étudier des sujets liés à l’histoire de la médecine m’a aussi aidé à façonner ma propre identité en tant que médecin, en mettant en lumière l’importance de la médecine au sein de la société et le symbole qu’elle représente, et en situant clairement le domaine médical dans différentes cultures. Pour moi, l’étude de l’histoire de la médecine éclaire véritablement l’« art » de la pratique clinique. J’encourage vivement tous ceux que cela intéresse à entreprendre leurs propres projets sur l’histoire de la médecine!

Sarah cherche actuellement à faire publier son article. Nous lui souhaitons beaucoup de succès!