29:38 J'aimerais maintenant vous présenter le Dr Markku Nousiainen, directeur du programme de chirurgie orthopédique à l'Université de Toronto. Merci beaucoup de vous être joint à nous aujourd'hui. Pouvez-vous brancher l'audio maintenant? Êtes-vous là Markku? Oui, je suis là. Tout va bien, merci. Nous avons eu quelques difficultés techniques, mais je pense que nous allons pouvoir commencer. Vous êtes prêt à commencer Markku? Absolument. C'est parfait. Merci beaucoup. 30:05 Merci pour l'invitation. Pouvons-nous passer à la diapo suivante? Les répercussions de la pandémie sur la chirurgie orthopédique. Comme vous le savez, cette pandémie virale a grandement perturbé les expériences de formation, en particulier dans les spécialités chirurgicales. Non seulement dans les salles d'opération où la majorité des interventions sont non urgentes, mais aussi dans les cliniques. En ce qui concerne les consultations ici à Toronto, nous avons six hôpitaux de formation et le nombre de consultations qui sont passées par les services d'urgence a considérablement diminué. Les gens ont peur d'aller 30:34 aux services d'urgence même si le volume a diminué. Notre plan global consiste à minimiser l'exposition de notre équipe aux patients dont le test de dépistage de la COVID-19 s'est avéré positif, ou ceux qui sont en attente d'un résultat. Il ne s'agit pas seulement des résidents, mais aussi des enseignants, du personnel infirmier, et ainsi de suite. Nous avons donc procédé à quelques ajustements dans nos centres de formation pour minimiser les risques. Tout d'abord, chaque année en avril, un grand nombre de résidents en stage dans un hôpital passent à un autre stage dans autre un hôpital. Nous ne l'avons pas fait cette année 31:04 avec les résidents en stage de service de chirurgie orthopédique car nous ne voulions pas qu'ils aillent dans d'autres hôpitaux et risquent de s'exposer. Ils sont donc restés là où ils étaient en mars. Nous avons réussi à ajuster les horaires de garde afin de minimiser le nombre de résidents exposés pendant leur période de garde. Certains hôpitaux ont une approche d'équipe : les résidents sont de garde pendant une semaine ou deux, puis une autre équipe prend la relève la semaine suivante. 31:26 Certains horaires de garde ont été ajustés lorsqu'il n'y a qu'un résident et un moniteur qui agit en tant que résident sénior afin de réduire au minimum l'exposition les résidents. Les résidents sont moins présents en salle d'opération, en particulier si les patients sont atteints de la COVID-19 ou attendent un résultat, particulièrement pour les cas complexes, que deux membres du corps professoral s'affairent à traiter plus tôt afin de minimiser le risque pour l'équipe chirurgicale. Nous avons changé le rôle des résidents dans les cliniques. Nous nous tournons réellement vers les cliniques virtuelles afin de réduire les visites en personne et si nous devons vraiment le faire, c'est généralement le chirurgien enseignant qui rencontre les patients plutôt que les moniteurs ou les résidents. 32:04 Nous avons aussi adapté nos techniques d'enseignement et nous faisons tout en ligne; la courbe d'apprentissage fut assez accélérée. Diapo suivante. 32:15 La question consiste donc à savoir comment nous pouvons offrir les expériences de formation requises aux résidents de chirurgie en service, à ceux qui ont été réaffectés ou à ceux qui sont en stage hors du service d'attache, comme en médecine, aux soins intensifs ou à l'urgence. 32:29 La prochaine diapo concerne donc les résidents en service. Je les divise donc en deux groupes, après trois semaines aux prises avec ce problème. Tout d'abord, les résidents en stage qui, selon nous, sont en voir d'acquérir les compétences; nous allons maintenir notre approche par compétences en ce qui concerne les stages qui sont encore un peu fréquentés et je me prononce avec prudence car rien n'est parfait, mais il y a toujours des cas de traumatologie, des cas d'oncologie doivent encore être traités et des affections rachidiennes doivent encore être prises en charge rapidement. 32:58 Rapidement, nous réfléchissons et nous demandons aux résidents d'essayer de maximiser leurs chances même avec un volume clinique plus faible. Si nous croyons qu'ils peuvent acquérir les compétences, qu'ils le fassent. En toutes circonstances, qu'ils soient en stage relativement fréquenté ou non, nous demandons aux enseignants d'évaluer les compétences différemment. Ainsi, au lieu d'observer les résidents qui interagissent avec les patients en personne durant la clinique, nous cherchons à voir comment ils se comportent au téléphone durant des cliniques virtuelles et des tournées d'enseignement 33:28 virtuelles. Dans le cas des stages pour lesquels les résidents ne pourront acquérir les compétences, par exemple, les surspécialités chirurgicales telles que l'arthroplastie, la chirurgie du pied et de la cheville, la médecine sportive ou la chirurgie des membres supérieurs, nous avons demandé au bureau des études postdoctorales de proposer, pendant la crise de COVID-19, 33:47 un stage de « chirurgie orthopédique COVID-19 », et nous établiront de nouvelles compétences qui seront évaluées en cours de formation. Nous insistons sur le fait que l'évaluation sera moins axée sur la chirurgie mais plutôt sur ce qui compte en cas de crise. Comment les résidents communiquent-ils, comment collaborent-ils, comment se comportent-ils professionnellement durant une période très stressante? Nous avons donc mis en place ce nouveau stage qui, à mon avis, n'a aucun rapport avec la maladie. Pour la plupart d'entre nous, les chirurgies orthopédiques que nous devions pratiquer seront juste réalisées l'année prochaine et ce sera difficile, mais il faut voir à quel moment les programmes réguliers pourront reprendre et ça, personne ne le sait encore. Le programme universitaire de l'année prochaine risque ne pas ressembler au 34:29 plan directeur de cette année. Il n'y a aucun doute là-dessus. 34:33 Diapo suivante. Comment répondre aux besoins ou aux expériences de formation des résidents hors du service d'attache ou réaffectés? Une fois de plus, l'élément clé demeure les soins aux patients. Tout d'abord, nous devons aider les patients dans le besoin, mais nous devons aussi protéger les stagiaires et je ne peux pas vraiment me prononcer à ce sujet. Vous savez, je ne suis qu'une parenthèse et que je vais laisser mes collègues se prononcer. Je ne veux pas être impoli, mais en réalité, mes collègues des soins intensifs et des services d'urgence vivent beaucoup plus de stress et de difficultés maintenant, donc je pense que nous devons nous fier à leur opinion 35:05 à savoir comment les compétences attendues doivent être ajustées en fonction de la crise qu'ils traversent. 35:11 Nous avons vraiment besoin de savoir ce qu'ils en pensent, quand ils en auront le temps. Prochaine diapo sur la réalisation des APC. Je pense qu'elles sont tout à fait réalisables en chirurgie orthopédique. Encore une fois, nos volumes ont diminué. Nous avons moins de cliniques, de séances en salle d'opération et de consultations d'urgence. Donc, de façon réaliste, si nous sommes moins occupés à offrir des soins aux patients, nous devrions avoir plus de temps à accorder à la rétroaction et aux résidents, pour leur donner une bonne idée de ce qu'ils ont accompli dans tous les rôles CanMEDS. Malgré cela, nous devons nous assurer que les résidents reconnaissent l'importance de la réalisation des APC. Le processus ne s'est pas arrêté. 35:46 Il faut encore réaliser des APC, mais une fois de plus, avant de demander l'observation d'APC, il faut assurer un juste équilibre entre les soins offerts aux patients, une bonne rétroaction et le temps que les enseignants passent à remplir des formulaires; il faut une certaine intelligence émotionnelle. 36:00 Vous trouverez la solution qui convient, en fonction des résidents et des enseignants, selon la situation et le volume - bon, une alarme incendie se déclenche dans mon hôpital en ce moment - le volume d'APC réalisées pourrait nécessiter des ajustements - c'est un test d'alarme incendie de routine. Alors comment peut-on enseigner, observer et évaluer? Eh bien, nous reconnaissons que la distanciation sociale entraînera des perturbations sur le plan de la technologie pédagogique. La sécurité demeure la priorité. 36:34 Nous voulons maximiser l'utilisation des plateformes d'enseignement virtuelles. Cela dit, nous pouvons encore observer et évaluer à une distance de deux mètres ou moins. Avec l'EPI nécessaire, nous allons nous appuyer davantage sur une approche d'évaluation collaborative. 36:50 Diapo suivante. Juste avant que l'alarme incendie ne se déclenche, comment faire passer les apprenants à la prochaine étape. Les activités des comités de compétence clinique seront maintenues. Nous tenons des réunions virtuelles au moyen d'un serveur sécurisé et, comme les tâches cliniques ont diminué, les membres des comités de compétence devraient avoir assez de temps pour faire leur travail et passer en revue les évaluations qui sont dans notre base de données. 37:11 Je m'attends à ce qu'il y ait moins de données sur les tâches liées à la technique, un nombre similaire d'évaluations de tâches non techniques et plus de flexibilité quand aux critères de promotion en fonction des expériences possibles des enseignants et des résidents dans les circonstances. Je vous remercie de m'avoir écouté, et je serai ravi de répondre à vos questions. 37:35 Merci Markku. Je m'adresse aux organisateurs : pourriez-vous avancer d'une autre diapo? Je crois que nous avons manqué une des diapos de Markku. 37:42 Merci. C'était sa dernière diapo. Markku, je pense que vous avez déjà dit ce qu'il fallait, mais juste pour permettre au public de la voir... oui! Merci. Merci beaucoup, Markku. Je sais que vous avez eu beaucoup de difficultés avec la vidéo, les diapos qui avancent et l'alarme incendie en même temps. Je vous remercie infiniment pour votre présentation. Prochaine diapo, svp.