Politique du Collège royal sur les conflits d’intérêts
(intérêts concurrents)
Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) cherche
constamment à obtenir l’engagement et la participation nécessaires de membres et
d’autres personnes qui oeuvrent activement dans plusieurs secteurs professionnels,
et plus particulièrement dans le domaine de l’éducation, des soins cliniques et de
l’administration. En outre, ces personnes ont des intérêts personnels qui peuvent
inclure ceux des membres de leur famille et de leurs collègues immédiats. Les
intérêts personnels et professionnels des particuliers peuvent parfois avoir une
incidence réelle, éventuelle ou apparente sur leur jugement et leurs interventions
au nom du Collège royal et de ses programmes. Il est parfois impossible d’éliminer
ces intérêts concurrents/opposés, communément appelés « conflits d’intérêts »,
mais ils peuvent être gérés pour veiller à honorer et à maintenir la confiance de la
population, des Associés, des stagiaires et des employés du Collège royal. Le fait
d’avoir des intérêts concurrents ne constitue pas une preuve de pratique
répréhensible, mais le traitement des conflits d’intérêts réels, et même apparents
ou éventuels, contribue à maintenir le niveau de confiance.
La présente politique s’applique aux activités entreprises au nom du Collège royal
des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC). La politique vise à traiter des
intérêts concurrents des personnes qui agissent de bonne foi, mais dont le
jugement peut d’autre part être influencé. Par exemple, les intérêts concurrents
peuvent inclure un avantage personnel lié à l’avancement universitaire ou au
développement de carrière, à un profit financier ou à un avantage pour un membre
de la famille, un ami ou un collègue. Les intérêts d’une autre institution,
notamment une université ou une association professionnelle, peuvent aussi
influencer le jugement ou la conduite.
La présente politique vise également à servir de complément à la mise en
application continue des politiques précises liées aux conflits d’intérêts dans les
bureaux du directeur général, de l’éducation, des services financiers et
administratifs, des services des ressources humaines et des affaires
professionnelles, ainsi que des codes de conduite adoptés par le Collège royal
(p. ex. le Code de déontologie de l’Association médicale canadienne, mis à jour
en 2004).
La présente politique ne traite pas d’inconduite délibérée ou d’activité criminelle.
En reconnaissant qu’une déclaration de conflit d’intérêts est différente de sa
résolution, la divulgation demeure la première étape de gestion des intérêts
concurrents. La deuxième étape demande de s’exclure et de s’absenter de toute
prise de décisions dans les situations d’intérêts concurrents assez marqués pour
présenter la possibilité d’influencer le jugement.
Voici quelques exemples de situations qui mèneront à une perception de conflit
d’intérêts :
- Tout membre d’un comité devrait s’abstenir de participer à toute prise de
décisions qui le touche directement ou qui concerne sa propre institution ou
ses collègues immédiats :
- le Comité de l’agrément et le Comité des titres possèdent déjà de
telles politiques qui peuvent servir d’exemple;
- un membre du Comité des prix et bourses ne devrait pas être
considéré pour recevoir un prix durant son mandat et au cours d’une
période acceptable après la fin de son mandat au sein du Comité;
l’absence à une réunion ne constitue pas une coupure acceptable;
- un membre du Comité des candidatures ne devrait pas être nommé
durant son mandat et au cours d’une période acceptable après la fin
de son mandat.
- Certaines limites doivent être imposées à l’égard d’un employé du Collège
royal, notamment :
- sauf pour une nomination de membre d’office, un employé ou un
membre de sa famille ne devrait pas être nommé au sein d’un comité
du Collège royal;
- un employé du Collège royal ou un membre de sa famille immédiate
ne devrait pas personnellement présenter au Collège royal une
demande de subventions et de bourses; en outre, l’employé en
question ne devrait tirer aucun avantage financier de toute subvention
reçue à titre de corequérant.
Marche à suivre
- Tout membre d’un comité du Collège royal, y compris tout membre du Conseil
et du Bureau du Conseil, ainsi que tout employé du Collège royal, devrait
toujours se poser la question à savoir s’il existe un intérêt concurrent dans
l’exercice de son jugement et dans l’exécution de ses fonctions et
responsabilités.
- Le Collège royal devrait fournir une orientation en distribuant la présente
politique à tout nouvel employé et tout nouveau membre d’un comité. Au début
de chaque mandat et au besoin dans l’exécution des activités d’un comité, le
président du comité devrait traiter de la question des intérêts concurrents en
citant des exemples et en demandant à chaque membre de son comité et au
personnel d’être conscient de tout éventuel conflit d’intérêts. Un énoncé d’engagement des membres de comité à déclarer tout conflit d’intérêts réel ou
éventuel sera inclus dans le « Formulaire d’acceptation de nomination au sein
d’un comité du CRMCC ».
- Toute personne qui détermine qu’elle pourrait avoir des intérêts concurrents
pouvant être perçus comme exerçant une influence sur son jugement ou ses
interventions, devrait en faire part au président de son comité ou, dans le cas
d’un employé, à son superviseur ou à son directeur.
- le président d’un comité devrait mentionner toute possibilité d’intérêts
concurrents aux membres de son comité ou au directeur concerné;
- un membre du Conseil devrait mentionner toute possibilité d’intérêts
concurrents au Président;
- un membre du Bureau du Conseil et le directeur général devraient
mentionner toute possibilité d’intérêts concurrents au Président ou au
Bureau du Conseil.
- À la suite d’une déclaration d’intérêts concurrents, le président du comité
concerné et les dirigeants aideront le membre du comité ou l’employé en
question à déterminer un plan d’action acceptable. Dans le cas d’un membre de
comité, une consultation auprès des membres du comité concerné devrait être
considérée. Dans la majorité des situations, le fait de sortir de la pièce pendant
les discussions sur le point en litige constitue une solution adéquate.
- Si un membre de comité ou un employé est au courant de tout intérêt
concurrent non déclaré d’une autre personne, il devrait d’abord discuter de la
situation d’éventuel conflit d’intérêts avec la personne concernée. Si la
discussion ne mène pas à la résolution du problème, la situation d’éventuel
conflit d’intérêts devrait être divulguée de bonne foi et en toute confidentialité
au président du comité ou au dirigeant concerné. Le président de comité doit
informer le président du Collège royal de toute situation d’éventuel conflit
d’intérêts non déclarée et non résolue.
- L’omission de divulguer tout intérêt concurrent pouvant mener à la perception
ou à l’appréhension d’une influence inacceptable sur la prise de décisions
relatives aux affaires du Collège royal devrait être tout d’abord traitée par le
comité concerné. Si le comité concerné n’est pas en mesure de résoudre le
problème, l’affaire devrait être renvoyée au directeur général pour arbitrage par
un groupe impartial composé de membres du Conseil.
Politique approuvée par le Conseil en septembre 2007 (Résolution no 2007-38).